Hoshi-Yo

Yo~

Vendredi 7 mai 2010 à 20:53

Bonsoir. Voilà le chapitre 4 d'I need a cigarette. J'espère qu'il vous plaira. Je remercie toutes les personnes qui commentent. Vos remarques me permettent d'avoir l'envie de continuer. Et je remercie encore une fois NiShi pour ces corrections et ses points de vue qui sont vraiment super. Je vais arrêter là, on dirait que je viens d'être nominée au oscar XD. Bonne lecture.


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Point de vue : Kamenashi Kazuya

- D'ailleurs, il faudrait que tu viennes voir les photos pour me donner ton avis, Akanishi-san.
- Pas de problème.

Alors j'entrais dans son jeux? Il avait l'air si sur de lui, contrairement à moi. Il devait se moquer éperdument de moi. Je n'allais pas me laisser faire.

- Ryo, sers moi un verre s'il te plait.
- Kazuya? Ryo ne cachait pas son étonnement, en effet me voir boire en soirée était une chose rare. Je croyais que tu n'appréciais pas plus que ca le champagne?!
- Qui a dit que je voulais du champagne? Une tequila, ca sera très bien.
- Une tequila pour le jeune homme! On pouvait voir un sourire satisfait se dessiner sur son visage.
- Bon, je vous laisse entre vous. J'ai d'autre invités à m'occuper. Je vais aller surveiller Tegoshi-kun aussi. Bai Bai.

Jin et moi lui firent un rapide signe de main tandis qu'il s'éloignait.

- Alors comme ca, Akanishi-san, tu chantes?
- Oui, tu veux peut-être une prestation privée? Il accompagna ses paroles d'un sourire joueur, presque sadique.
- PUT YOUR HANDS UP, PUT YOUR HANDS UP IN THE AIR.

Je ne remercierai jamais assez l'idiot qui avait laissé Tegoshi devenir complètement bourré. Il m'avait sauvé, j'étais beaucoup moins doué que Jin à ce jeu et ne savais quoi lui répondre à sa proposition de prestation privée.

- Kame-chan~ embrasse moi.
- Tegoshi-kun, tu as encore une fois trop bu!
- Juste un bisou, s'il te plait!
- Tais-toi.
- Gomen, je n'ai pas pu le surveiller. Dit Ryo qui arrivait de je ne sais où.
- Je vais le ramener chez lui, c'est la meilleure chose à faire.
- Je suis désolé, vraiment. J'aurais aimé que tu restes plus longtemps. Souffla Ryo, avec déception.
- On se rappelle Ryo. Akanishi-san, passe au studio demain, dans la journée.
- Bai Bai Kazu'. Dit Ryo avec son éternel sourire
- Je passerais au studio demain. Jaa~

Et je repartie bras dessus, bras dessous avec un Tegoshi ivre mort.

- Quand j'étais petit, ma maman, elle disait toujours qu'il fallait se laver les pieds parce que sinon....les petits bateaux dans l'eau....

On marcha longtemps comme ca, il me donnait mal au crane. Après avoir raccompagné et couché Tegoshi, je rentrai chez moi. Je me torturais l'esprit à savoir le pourquoi du comment. Jin était présent dans mes pensées, ca me dérangeait. Je savais qu'il m'embarquait dans son jeux, mais je ne pouvais, je ne voulais pas fuir. Je voulais le voir sourire, le voir briller de bonheur. Le chemin allait être long, allais-je arriver au bout? Serais-je à la hauteur? Au fond de moi, je savais que son comportement était dû à une souffrance. Le genre de souffrance dont on ne peut pas se relever seul. Il devait être tombé de haut, à l'agonie, il mourait à petit feu. Comme un animal blessé, apeuré, il ne faisait plus confiance. Serais-je celui qui le sauvera de cette mort imminente? Seul le temps nous le dira...

Le lendemain, j'arrivai au studio de bonne heure, pour préparer les photos. Je ne savais pas à quelle heure Jin allait arriver, mais je me préparai déjà psychologiquement à son jeu. Ne pas montrer ses émotions en était la clef.
Nous ne serions pas seuls, puisque que je devais prendre les photos pour le nouveau single du groupe de mon ami Koki. J'étais à la fois rassuré et déçu, l'ambiance aurait été étrange je pense.

- KAZUYA, nous somme là!!!

Voilà Koki et le reste de son groupe qui arrivaient. Iko-Iko était un groupe de rock assez connu, le genre de groupe sans problème qui fait de la bonne musique. Les autres membres étaient le genre de personne que l'on appréciait forcement. Koki, quand à lui, était un très bon ami à moi. J'étais pour lui, quelqu'un de spécial qu'il devait protéger.

- Koki! Tu vas bien?
- Ça va et toi? Tu m'as l'air assez fatigué!
- Mais ou...
- YO~ . Jin venait d'arriver, ses doigt formant un V.
-...i. Ohayo, Akanishi-san. Koki, toi et les autres pouvez attendre dans la petite salle? Je n'en ai pas pour longtemps.
- Pas de problème. Il ajouta à ses paroles une légères pression sur le bout de mon nez.
- S'il te plait Koki, je ne suis pas un enfant!
- Tu seras toujours un enfant à mes yeux. Dit-il s'éloignant de moi tout en riant.
J'ignorais les dernières paroles de Koki puisque j'avais Jin qui attendait patiemment près de moi.
- Bon, Akanishi-san, j'ai sélectionné une dizaine de photo, il te reste juste à choisir les quatre qui apparaitrons dans le magazine. L'ordinateur est par là-bas.

J'avais à peine eu le temps de tourner ma tête dans sa direction qu'il appuya son doigt sur le bout de mon nez.

- Allons-y. Le ton qu'il avait utilisé était affreusement neutre.

Ne pas montrer ses émotions. J'espérai intérieurement que mon visage ne lui montrerait rien de ce que je ressentais. J'étais déstabilisé, encore une fois. Mais je ressentais aussi une pointe de joie pour ce geste, qui ne signifiait malheureusement rien pour lui.


Point de vue : Jin Akanishi

Nous nous dirigeâmes alors vers le fameux ordinateur. Je ne laissai rien me trahir. Il ne fallait pas.
Je dois avouer que j'étais plutôt fier de ma trouvaille ; de mon nouveau passe-temps. C'était peut-être puéril et méchant, mais ce jeu me vidait l'esprit.
De plus, ma victime était assez simple à manier.
- Les voilà. J'espère que tu les apprécieras, lança le jeune homme d'un ton peu assuré.
- Si tu es photographe, il devrait au moins y en avoir une ou deux qui me plaisent.

Ma voix ne tremblait pas, ne laissait rien paraître, mais je souris légèrement. Il semblait un peu plus à l'aise. Je jetai alors un ½il sur les photos. Elles étaient toutes magnifiques, il me fallait l'admettre. Je dois dire que j'aurais aimé en trouver une ou deux mauvaises, mais le décor et les éclairages rendaient parfaitement bien.

- Je déteste les retouches sur les photos, alors je n'ai rien changé, annonça t'il, peu confiant.
- Elles sont superbes, dis-je. Choisis celles que tu veux, elles me plaisent toutes.

Il sourit, l'air satisfait.

- Je préfère quand même que tu les choisisses.

Je les regardai alors plus attentivement, tentant vainement d'en trouver qui me plaisent plus que d'autres. Il me fixait, concentré, comme si mon choix allait déterminer le reste de sa vie.
Je finis par en trouver quatre.
J'allais partir, quand une idée me vint à l'esprit. Il s'approcha de moi, tendant la main.

- Merci beaucoup. Le magazine devrait paraître avec l'interview dans quelques jours.
- Bon travail.

Nous nous serrâmes la main.

- Dis-moi, Kamenashi ... Pourquoi ne pas aller manger quelque part, un midi ? Ce sera ma façon de te remercier correctement.

Il me regardait, puis fixait le sol, puis jetai des regards furtifs autour de lui. Il était troublé ; Cela me fit sourire. Il ressemblait à un animal perdu. Suis-je quelqu'un de méchant ? Sûrement. Je me complais dans le malheur de ceux qui m'entourent. Mais ai-je seulement été un jour une bonne personne ? J'en doute fortement.

- Je ne te force pas, tu n'es absolument pas obligé d'accepter, finis-je par dire.
- Oh ce n'est pas ça ... J'accepte bien sûr, dit-il en souriant.
- Donne moi ton numéro. Je t'appellerai.

Il sortit son portable, je fis de même. Deux minutes plus tard, l'affaire était conclue. Je sortis, tout en croisant à la porte un groupe de jeunes, qui criaient à Kamenashi de se dépêcher.

- Kame, tu es vraiment aussi lent qu'une tortue* !

Amusant.

Il faisait frais, mais beau dehors. Pas un seul nuage ne voilait le ciel ; Il était bleu, pur. J'avançai lentement, mes bottes faisaient craquer l'herbe gelée sous mes pieds. Je me sentais léger, presque aussi simple qu'un enfant.
Un clic, discret.
Je me retournai, et vis quelqu'un se cacher, un énorme appareil photo dans les mains. Je soupirai longuement, remis correctement mon écharpe de façon à ce qu'elle me cache le bas du visage.
Les bons moments ne durent jamais qu'une simple fraction de seconde chez moi.



*Tortue se dit Kame en Japonais.

Jeudi 13 mai 2010 à 19:56

Yo~ . Vous allez-bien ? Chapitre 5 posté un peu plus tôt. Mais NiShi voulait que je poste XD.
J'espère qu'il vous plaira. On a travaillé "dur" dessus. Bonne lecture!


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Point de vue : Kamenashi Kazuya


J'étais, une fois de plus, troublé. Il m'invitait à déjeuner? Comment devais-je le prendre? Une provocation ou un désir sincère de me remercier? Je penchais plutôt pour la provocation. Pour son jeu, notre jeu. Je ne savais pas quoi lui répondre, si j'acceptais, c'était à mes risques et périls.

- Je ne te force pas, tu n'es absolument pas obligé d'accepter, dit-il.
- Oh ce n'est pas ça ... J'accepte bien sûr.
- Donne moi ton numéro. Je t'appellerai.

Nous échangeame nos numéros et il quitta le studio, trainant des pieds, les mains dans les poches.

- Kame, tu es aussi lent qu'une tortue !
- J'arrive ! Hurlais-je.

*~*~*~*~*~*


Cela faisait une semaine que nous avions échanger nos numéros, mais Jin ne m'avait pas encore appelé. Je n'avais pas essayé de retourner dans le fameux parc. A vrai dire, je n'avais pas eu le temps, j'avais été enseveli par une tonne de travail. Nous étions samedi matin, je venais de me lever & m'apprêtais à prendre ma douche quand mon téléphone sonna.

- Mochi Mochi.
- Kamenashi?! C'est Akanishi, tu vas bien?
- Ha..Hai et toi?
- Ça va. Dis-moi, tu es libre ce midi ? J'aimerai, comme je te l'ai dit, t'inviter à déjeuner.
- Oui, je suis libre !
- Très bien, donne moi ton adresse, je passerais te prendre vers midi, dit-il en insistant subtilement sur le "te prendre".

Après lui avoir donné mon adresse & raccroché, je me décidai à prendre ma douche. L'eau chaude qui coulait sur mon corps me détendait légèrement, j'appréhendais ce repas. Tout en sortant de la douche, un dilemme se posait. Comment allais-je m'habiller ??!! Retournant l'armoire dans tous les sens possible, je trouvais enfin mon bonheur. L'aiguille de l'horloge indiquait midi, la sonnette retentit.

- Ohayo, dis-je en ouvrant la porte.
- Yo~. Tu es prêt ?
- Hai.
- Très bien, allons-y!

Nous descendîmes les marches menant à mon appartement dans le silence.


Point de vue : Jin Akanishi


- Tu es prêt ?
- Hai.
- Très bien, allons-y !

Il ferma à clés derrière lui, puis nous descendîmes les marches jusqu'au parking, en face de son immeuble. Je n'avais pas eu le temps de regarder attentivement son appartement, mais il était très clair qu'il adorait la photo ; Par terre, sur les murs, tout était rempli de photos. Il y avait également sur la table deux gros appareils.
Il régnait un silence quelques peu pesant dans la voiture, lorsque je démarrai. Kamenashi regardait le paysage défiler à travers la vitre, se frottant les mains, l'air un peu stressé.

- Ça te dérange si je mets de la musique.
- Non, pas du tout, répondit-il avec un sourire légèrement crispé.
- Je m'excuse d'avance si tu n'aimes pas ...
- J'écoute tout, niveau musique, dit-il en me regardant.

Je souris légèrement, mis un CD dans le lecteur. Il regardait attentivement tout ce que je faisais, mais j'avais réussi à ne pas montrer le dessus du CD. Les premières notes de musique retentirent, puis la voix robotique d'un homme qui parlait en anglais.

- Bon, j'avoue que c'est un peu bizarre comme style ...
- Ce n'est que l'introduction, n'aies pas peur, dis-je en riant.

Il était drôle. J'avais bien fait de l'emmener. J'avais bien fait de vouloir faire souffrir.
Là, l'intro se terminait, laissant place à la vraie musique. J'étais toujours déchaîné sur cette chanson, mais je me retins d'en faire trop, n'étant cette fois-ci pas seul.

- Gotta get that, gotta get that, fredonnai-je simplement
- Ah, je connais ! Les Black Eyed Peas, sourit-il.
- Exactement.
- Tu as l'air d'être excellent en anglais.

Je ne répondis rien, continuais de chanter. Il se mit à taper ses mains sur ses cuisses, entraîné par le rythme. On aurait dit deux vieux amis qui se retrouvent pour écouter un groupe qu'ils adorent.
Même si ce n'était pas exactement ce qu'il en était.
Nous sommes deux garçons, mis ensemble pour je ne sais quelle raison, l'un dans le but de blesser l'autre, tout comme on l'a blessé.
It's hard to live.


Point de vue : Kamenashi Kazuya


Cette ambiance joyeuse était étrange. Ça ne me déplaisait pas, mais je ne savais pas comment je devais le prendre de la part d'Akanishi. Il chantait d'une voix terriblement sexy, balançant ses épaules avec entrain. La voiture s'immobilisa, la musique s'arrêta.

- Nous y sommes, dit-il en se tournant vers moi.

En regardant la devanture du restaurant, je compris que j'allais manger français ce midi. Akanishi fit le tour de la voiture et m'ouvrit la porte.

- Après vous jeune homme. Il avait dit ça en se courbant légèrement.
- Ha..Hai, balbutiai-je.
- Tu vas voir, c'est un excellent restaurant.
- Je n'en doute pas, dis-je en souriant, pour me donner un peu de constance.

Une jeune femme nous plaça à une table préalablement réservée par Akanishi.
Il tira ma chaise pour que je puisse m'assoir. Tout en délicatesse. Les mises en bouche servis, nous engageâmes la conversation.

- Dis-moi, Kamenashi, pourquoi Ryo t'appelle Kaka ?
- Simplement pour m'embêter. D'après lui je suis le genre de personne que l'on adore taquiner! Ryo est bien le seul à me surnommer comme ça, généralement, mes amis m'appelle Kame, terminai-je.
- Très bien, Ka-me. Tu pratiques la photographie depuis longtemps? J'ai pu voir que pas mal de photo sont présentes dans ton appartement.
- J'ai toujours aimé la photographie. Le jour de mes 15 ans, mon grand frère m'a offert un appareil, et tout a commencé.
- Tu n'as jamais désiré te retrouver devant l'appareil ?
- Oh j'ai déjà fait, dis-je en triturant mes doigts, parler de moi devenait assez gênant.
- Vraiment ? Montre-les moi!
- Un jour peut-être.

Nous continuâmes comme cela durant le repas. Comme je m'y attendais l'ambiance était légèrement étrange. Akanishi parlait d'un ton froid, neutre ne portant aucun grand intérêt à mes réponses. Le repas se termina et il paya tel un gentleman. Le retour en voiture se fit calmement, nous parlions toujours de moi, jamais de lui.

- Depuis tout à l'heure, on parle de moi, mais toi? Comment es-tu arrivé au métier de musicien?
- Il n'y a pas grand chose d'intéressant à dire. Je joue de la guitare depuis mes 10 ans et j'ai continué. C'est tout.

Je décidai ne pas insisté, son visage était devenu crispé, reflétant une certaine douleur. Je cherchai un autre sujet, quand Akanishi me coupa.

- Kame, as-tu d'autre hobbies à part la photographie?
- Je ... La musique, dis-je hésitant à lui révéler ce que peu de personne savait.
- C'est à dire?
- Ho~ nous sommes arrivés!

Point de vue : Jin Akanishi

- Kame, as-tu d'autres hobbies à part la photographie ?
- Je ... La musique.
- C'est à dire ?
- Ho~ Nous sommes arrivés !

Il fuyait ce sujet tout comme je le fuyais. Cependant, je n'allais pas me contenter de ce détournement d'attention.

- Ne change pas de sujet. C'est à dire ?
- Ce n'est plus à toi de poser les questions, Akanishi-san.
- Jin, s'il te plaît.

Il y avait dans son regard un mélange de gêne et d'énervement. Je décidai alors d'arrêter un peu la provocation. Nous restâmes dans la voiture quelques instants, ne sachant que faire. Je ne savais comment relancer la conversation sans qu'il ne se vexe encore une fois.

- Excuse-moi. C'est juste que j'aime apprendre des choses sur les gens avec qui je sors, lançai-je.
- Ce n'est rien. Désolé, je monte facilement sur mes grands chevaux quand on parle de moi.
- Tu ne veux vraiment pas me dire pour la musique ?

Il hésita longuement. Il me regardait droit dans les yeux, puis baissait la tête. C'était comme s'il se torturait mentalement, se demandant s'il devait révéler un tel point de sa vie à quelqu'un qu'il connaissait à peine. Personne ne m'a jamais résisté auparavant. J'ai toujours eu ce que je voulais quand je le demandais.
Il commençait lui aussi à m'agacer ; Il était un peu trop sur la défensive.

- Tant pis. Je te laisse rentrer chez toi, je dois aller faire quelque chose, finis-je par dire.

Je lui ouvris la portière pour qu'il puisse s'en aller. J'avais repris mon regard froid et arrogant. Il avait l'air si fragile. Chacun de mes regards semblait le transpercer un peu plus que le précédent, et mes paroles avaient l'air de le toucher de très près, peu importe ce que je disais. Il sortit de la voiture, je m'apprêtai à rentrer à nouveau, de mon côté.

- Je joue de la guitare. Et on m'a dit que j'avais une très belle voix. Mais si tu veux mon avis, je n'y crois pas trop. Ça te va comme réponse ?

Il ne me laissa pas le temps de réfléchir à une réponse convenable, il était déjà au loin, sortant de sa poche les clés de son appartement. Je démarrai, tout en souriant.
Comme je le disais, j'obtiens toujours ce que je désire.


Point de vue : Kamenashi Kazuya


Les yeux de Jin dégageaient une douleur extrême, c'est un fait. La mienne était enterrée dans mon être. Quand il avait posé cette question j'avais eu la sensation que cette douleur cherchait désespérément à ressortir. Il ne fallait pas. Malgré mes airs insouciant et ignorant, je trainais moi aussi un lourd passé. Non, il ne fallait pas, au risque de sombrer encore une fois, et de ne pas pouvoir l'aider. J'avais fuis, une des choses que je fais le mieux. Quand il s'agit de moi, je fuis. Au fond je ne suis pas le photographe de talent que tout le monde envie. Mais ca, seul Ryo et Koki le savent. Ça doit rester secret. Alors je creusais encore plus profond, faisant attention de ne toucher aucun organe, et j'enterrais, une fois de plus, cette vilaine douleur pour en recevoir une encore plus forte, celle que Jin allais me prodiguer.

Lundi 17 mai 2010 à 20:25

Voilà un petit OS que j'ai écris sur un coup de tête. C'est très court, on pourrait appeller ca un mini-OS !! Ce n'est pas parfait & j'ai réellement peur que ca ne vous plaise pas. Je doute énomement sur ce coup la! Je remercie NiShi qui m'a corrigé toute les fautes ♥
Bonne lecture~


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Ce sont les derniers mots. Tu es à côté de moi, ta main dans la mienne. Savourons nos derniers instants. Rapelle toi notre première nuit, tes mains sur mon corps, mes baisers, nos corps tremblants. Pardonne-moi, je n'ai pas su te protéger. Le 5 Juillet. C'est ce jour où l'on s'est rencontré pour la première fois. Je me souviens encore de ton sourire. Tu brillais, telle une apparition divine. J'ai tout de suite su que c'était toi, my only one. Mon rayon de soleil, mon amour, ma vie, ma raison d'avancer. Tout était parfait. Pourquoi a t'il fallu que la bêtise humaine nous amène là? Nous n'avons rien fait de mal.

- Jin... J'ai... J'ai mal.

Moi aussi j'ai mal Kazu. Mal de ne pas avoir été à la hauteur. Tu avais confiance en moi. Si j'avais été plus fort, tu ne serais pas là avec moi. Agonisants, attendants que la mort viennent nous enlever. Je te prends dans mes bras, te sers fort contre moi pour te sentir encore une fois près de moi, je veux ancrer ton odeur en moi. Ton coeur bat faiblement. Son rythme inhabituel me donne des frissons. J'appréhende, je le sais, c'est une fin inévitable. Plus rien ne pourra nous sauver. C'est trop tard. Leur acharnement était beaucoup trop violent. Je caresse tes cheveux pour que tu te détendes. Je sens des blessures sur ta peau douce. Cette peau que j'aime tant toucher, carresser, embrasser. Mes mains dérivent sur tes lèvres, là aussi se trouvent des écorchures. Je ne pourrais même pas te soigner.

- Je t'aime Kazu.
- Moi aussi Jin.

Des larmes coulent sur ton visage, se mêlant au sang coagulant. Ton si joli visage est meurtri. Pardonne-moi. Je sens ton souffle dans mon cou. Il est douloureux, ce sont les résultats des coups qui t'ont été donnés à la poitrine. Ta main serre de moins en moins la mienne. Mes paupières sont lourdes. Je lutte, je resterai jusqu'au dernière instant de cette tragique fin, je t'accompagnerai, je ne veux pas que tu te sentes seul. J'aurais voulu t'offrir un meilleur destin. Pardonne-moi. J'aurais voulu recevoir tous les coups. Les larmes coulent, je sanglote. Je dépose un dernier baiser sur tes lèvres.

- Pardonne moi, je t'aime.
- Je t'aim....
- Kazu ? Kazu ? KAZUYA ?

Ta main retombe mollement sur le sol.Tu es parti. Je suis maintenant seul, attendant de te rejoindre dans quelques instants. Je souris parce que je sais que tu m'attends. Mon ange, je serrerai ton corps jusqu'à la fin. Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerai. Mes paupières se ferment, les battements de mon coeur ralentissent. Je te vois Kazu, tu tends la main, je cours vers toi. Ne t'envole pas, j'arrive ...

Leur amour les aura tué.
.

Vendredi 21 mai 2010 à 19:07

Voilà le chapitre 6. Vous pouvez remercier NiShi, mon CDM (commun des mortels~) car sans elle ce chapitre ne serait pas écrit ! J'ai eu une semaine très chargée & je suis épuisée! Aujourd'hui j'ai eu un bac blanc de français, je suis assez fière de mon écriture d'invention. Je raconte ma vie, ne! Je vous laisse lire le chapitre, bonne lecture !

Je tiens aussi à répéter que je ne préviens pas pour des QDP. J'effacerais de la liste les prévenus ne commentant pas (encore une fois) le chapitre ! 8D

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Point de vue : Kamenashi Kazuya


J'étais confortablement assis dans mon fauteuil, les pieds sur la table basse, ma chienne couchée sur moi et quelque chose me revint à l'esprit. Était-ce moi ou Jin n'appréciait guère qu'on lui "résiste"? Il avait eu l'air d'être profondément vexé lorsque je ne lui avais pas répondu. C'était intéressant à savoir. J'appréhendais la prochaine fois qu'on allait se revoir, s'il y en avait une. Allait-il repenser à ce que je lui avais dit avant de m'enfuir?
Quoi qu'il en soit, ça faisait plus d'une semaine que Jin ne m'avais pas donné de nouvelles, il devait sûrement être occupé, je l'étais aussi.
Je décidai de me lever de mon siège où je me prélassai après une dure journée de shoot pour prendre une douche.


*~*~*~*~*

Je venais juste de sortir de la douche quand quelqu'un eu la brillante idée de sonner à ma porte. A cette heure, ça devait être Ryo ou Koki, voir Tegoshi-kun. J'allais donc ouvrir la porte habillé d'un jean dont les boutons n'étaient pas fermés, une serviette autour du cou, le cheveux mouillés.

- Kombawa! Dis-je machinalement tout en ouvrant la porte.
- Yo~.

Mes muscles se raidirent. J'avais devant moi Jin Akanishi, un sourire sadique sur les lèvres. Qu'avais-je fais pour mériter ça?

- Jin qu'est ce qui t'amène?
- Je passais te rendre visite. Je te dérange peu être? Ironisa-t-il tout en me reluquant de la tête au pied.
- Entre. Fais comme chez toi. Je reviens!

Si j'avais pu courir jusque dans la salle de bain, je l'aurais fait. Je rejoignais cette pièce tant convoitée en essayant de paraître le plus normal possible. Tout en soufflant un bon coup, j'enfilai un Marcel, boutonnai mon jean et séchai mes cheveux. Après m'être un minimum coiffé, je retournai dans le salon.

- Excuse-moi pour l'attente. Tu veux boire quelque chose?

Point de vue : Jin Akanishi

- Si tu as une bière ...
- J'en ai, répondit-il.
- Alors je t'en prends une.

Il m'invita à m'asseoir sur le canapé rouge de son salon, enleva quelques clichés sur lesquels j'aurais pu malencontreusement m'asseoir, puis se dirigea vers la cuisine pour en sortir les boissons. Je ne disais rien, j'observai.

- Voilà, une bière. Tu venais pour quelque chose de spécial ... ?

« C'est vrai, pourquoi suis-je là ? » me lançai-je ironiquement. Je suis là pour toi, Kame. Je suis là pour être proche de toi, et pour finir par te briser. Je suis là pour que tu éclates, toi, ton sourire innocent et ta gêne. Toi et ton insouciance. Tout ce que je n'ai plus.
Mais en réalité, tout ceci n'était pas encore pour tout de suite. Il me fallait y aller progressivement, doucement. Je ne voulais en aucun cas rater cette vengeance, aussi puérile et inutile qu'elle soit.

- Je voulais m'excuser, pour la dernière fois. Je t'ai forcé à dire quelque chose dont tu n'avais pas envie de parler.
- C'est bon, c'est rien, répliqua t-il sèchement.
- A ce que je vois, tu n'aimes pas trop en parler ... C'est juste que, faisant partie du domaine de la musique, je voulais savoir, rien de plus ...

Ses doigts se serrèrent étroitement sur le verre de la bière. Il ferma les yeux un instant, fit le vide autour de lui. Il regarda ensuite par la fenêtre, et finit par se tourner vers moi.

- Je comprends, ne t'en fais pas. Mais on a tous nos secrets, dit-il.
- Veux tu connaître un des miens ?

Il me lança un regard interrogateur, auquel je répondis par un sourire que je voulais sincère. Il me fallait faire des sacrifices pour que tout fonctionne. Il me fallait parler de moi, de mon histoire, de mon passé – aussi douloureux soit-il – si je voulais qu'il me fasse confiance. Au fond de moi, je savais que cette vengeance n'allait pas seulement le faire souffrir lui, mais allait aussi ré-ouvrir des blessures en moi.

- Alors, veux-tu connaître un de mes secrets, Kame ?

Il hésitait.
Entre dans mon monde, Kame. Par ici tout n'est qu'ombre, mensonges, et tristesse.


Point de vue : Kamenashi Kazuya



- Alors, veux-tu connaître un de mes secrets, Kame ?

Connaître un de ses secrets ? C'était tentant, bien entendu mais je savais qu'il attendait quelque chose en retour que je ne voulais en aucun cas lui donner.

- Non. Je ne veux pas. Je n'ai pas besoin de tes secrets, j'ai déjà les miens, lui répondis-je calmement.
- Comme tu veux... Tu vis seul ?
- Non pas tout à fait, j'ai ma chienne. Sa fidélité est une grande qualité.

Il se mit à regarder Ran-chan qui dormait d'un sommeil profond dans son panier les quatre fers en l'air. Il devait me trouver ridicule. Je n'en avais rien à faire. Il détourna son regard vers moi, avec insistance. J'avais l'impression d'être dans une sorte de bulle où je n'arrivais pas à saisir l'ambiance, me laissant emporter par les vagues de douleur que ses yeux déferlaient. Je finirai certainement par m'y noyer.
Il mit fin au contact visuel pour scruter mon appartement, regardant les photos sur les murs. Il essayait de trouver une faille certainement. Ses yeux se posèrent sur la guitare qui se tenait dans un coin de l'appartement.

- Jolie guitare. Une Takamine, très bon choix.
- Oui, soufflais-je.

La tournure que la conversation prenait ne me plaisait pas du tout. Je n'avais que quelques secondes avant que Jin reprenne la parole. Quelqu'un frappa à ma porte.

- J' arrive !! Dis-je tout sourire
- KAKA~ ! Tiens, Jin, salut !

C'était Ryo et son illuminant sourire qui se tenaient à ma porte. Il me sauvait la vie une fois de plus.

- Yo~ . Répondis Jin.
- Hum, Kazuya, j'aimerai te parler du shoot de la semaine prochaine. Parler de deux trois points. Mais si Jin est là, je repasserai.
- Non, ne te donne pas cette peine. Je m'apprêtais à partir de toute façon.

Jin se leva, faisant un signe de main à Ryo. Je le raccompagnais jusqu'à ma porte.

- Ka-me, je te rappelle. Ja ne~.

Avant de partir,il exerça une pression sur le bout de mon nez, comme il l'avait fait dans le studio. Mon c½ur se serra. Ce geste était mignon et cruel en même temps. Jin en lui même représentait le félin par excellence, avec son air mignon il n'hésitera pas à dévorer sa proie. Il chassera patiemment, se cachant habilement et puis il bondira et tuera d'un seul coup. Ryo me sortit de mes réflexions.

- Kazu', j'aimerais que tu t'éloignes de Jin. Tu vas finir par te faire mal. Je ne veux pas te revoir sombrer.

C'est trop tard Ryo, je suis déjà en train de tomber. Les profondeur de la douleur m'attendent et je ne sais pas encore si j'en sortirai vivant. Mais je te promets de me battre...

Point de vue : Jin Akanishi


- Ka-me, je te rappelle. Ja ne~

Je quittai Ryo & Kamenashi tout en souriant. Mon sourire s'éteignit dès que la porte fut refermée. Ryo avait l'air étrange. Il était froid, presque sec avec moi. Ne me lâche pas, toi aussi.
Je ne me sens pas bien. J'ai la tête qui tourne, un mal de ventre insupportable. Je suis seul. Je vais être seul. Définitivement seul. Whispering lies.
J'étais déçu qu'il n'ait pas voulu connaître mon secret. J'en avais pourtant trouvé un bon, parmi tous les vestiges de mon âme. Parmi tous les secrets que j'ai.
Il y en a un énorme caché à l'intérieur de moi. Il pèse lourd, très lourd. Il alourdit mes pas, pèse sur mon c½ur, de façon à ce que mes jours soient péniblement longs, passifs, inintéressants. Intenables.
Je marchai sans but précis. De toute façon, personne n'est chez moi, à attendre patiemment que je rentre. Non, personne n'est là. Je passais devant une maison que je connaissais, mais qui n'était pas la mienne. Plus la mienne. Je ne veux pas y remettre les pieds. Maman, Reio, j'espère que vous vivez heureux. Bien plus heureux que moi.

Il était plus de vingt heures lorsque je rentrai chez moi. J'avais dû passer le reste de ma journée dans une salle de réunion avec mon manager, pour faire le point sur les dernières ventes que j'avais faites. J'attrapai mon portable. Personne n'avait tenté de me joindre, ni de m'envoyer un message. Je m'y attendais. Je me décidai alors à appeler Kamenashi.

- Moshi moshi ? Kamenashi Kazuya desu.
- Kame, c'est Jin. Je ne te dérange pas j'espère, dis-je d'un ton neutre.
- Non, pas du tout.
- Tant mieux alors. Je voulais te demander, il est possible que l'on se revoit ? Tu vois, j'aimerai parler avec toi.
- Parler avec moi ... ?

Il avait l'air perturbé. Je ris doucement au téléphone, ce qui le mit encore moins à l'aise qu'il ne l'était déjà.

- Hai, mais ce n'est rien d'important ne t'en fais pas. C'est juste que ...

Je me tus volontairement l'espace de quelques secondes, dans le but de laisser durer la conversation et de le faire languir. Je n'avais pas envie de raccrocher. Je ne voulais pas me retrouver seul à nouveau. Même si mes intentions envers lui étaient absolument exécrables, il était mon unique interlocuteur.

- Jin ?, s'enquit-il.
- Oui, pardon. C'est juste que j'aime bien être avec toi et te parler. C'est amusant, fis-je en souriant.

Il rit, il semblait un peu plus décontracté qu'il y a quelques minutes. Je m'y joignis.

- C'est amusant, dit-il toujours en riant.
- Oui bon, du calme, lançai-je ironiquement. Donc tu es libre demain ?
- Pas le matin à cause des shoots, mais l'après-midi je suis seul.

J'acceptai, lui dis que je passerai chez lui. Il raccrocha. Je continuais de sourire, mais dans mes yeux se lisaient un sentiment étrange, comme des petites étincelles.
L'espoir.

Dimanche 30 mai 2010 à 15:14

Excusez-moi pour ce retard. Je suis vraiment désolé. D'ailleurs, il n'y aura pas de chapitre en fin de semaine, puisque NiShi est partit en Autriche aujourd'hui jusqu'à Jeudi prochain. Je vais prévoir un OS à la place je pense.
Vous avez écouté No More Pain? Cette chanson est magnifique, je l'aime vraiment.
Je dis un énorme merci à secretxnightxfic qui m'a fait ce magnifique montage
Bonne lecture


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Point de vue : Kamenashi Kazuya



Je caressais les cordes de ma guitare comme mon frère me l'avait enseigné. Cette chanson, il l'avait écrite pour moi, me l'avait jouée le jour de mes 20 ans. Aujourd'hui c'était moi qui la jouais, sur la même guitare. Un sentiment de nostalgie m'enveloppa. Ça faisait maintenant quelques années qu'il était parti, mais la blessure ne voulait pas guérir. Je pouvais juste la dissimuler.
Après l'appelle de Jin. J'avais pris une décision, m'ouvrir à lui. Lui montrer mes faiblesses. J'étais enfin près.
Je grattais donc, avant son arrivée, pour me mettre dans l'ambiance. Et puis de toute façon, j'aimais cet instrument. Mon frère m'avait transmis très tôt l'amour de la musique, de l'art.
Quelqu'un frappa à la porte. Aucun doute, c'était Jin. Je me dirigeais vers l'entrée. Mon c½ur battait incroyablement vite, tel un cheval au galop.


Didam. Didam. Didam. Didam.


- Yo~, lança Jin.
- Bonjour. Entre, installe-toi.

Je m'empressais de retirer la guitare et les quelques partitions écrites par mon frère du canapé pour que Jin puisse s'installer.

- Excuse-moi. C'est un peu le bazar. Tu vas bien?

Je me surprenais d'être aussi à l'aise, plutôt satisfait, je commençais à partir ranger mes affaires quand un bras me retint.

- Tu étais entrain de jouer n'est-ce pas? J'aimerai que tu me joues quelque chose.

Il était évident qu'a cet instant, le trouble pouvait se lire sur mon visage. J'avais dis que j'allai m'ouvrir à lui, mais je pensais plutôt qu'on parlerait de mon passé. Il me regardait, attendant ma réponse. Plus je le regardais, plus j'avais envie de le serrer dans mes bras. Comme je ne le pouvais pas, je décidais de jouer pour lui.

- S'il te plait, Jin. Ne t'attend pas à quelque chose de bien...

Je fermais les yeux, jouant cette chanson que je connaissais par c½ur. Caressent les cordes avec douceur et sincérité, de mes mains tremblantes. Ma voix sortit de ma bouche, là aussi doucement. Cette chanson qui m'étais destinée et que j'avais compris, seulement après son départ.

" Ne t'en fais pas, quoi qu'il arrive je resterais près de toi.
Même si tu as de la peine, même si tu as peur,
S'il te plait, ne m'en veux pas.
A partir de maintenant, je peux devenir spectateur,
Car je sais que je vivrai toujours à travers toi."


Une larme s'échappa malgré moi. Ma main alla capturer cette fugitive. Je luttais pour que ses camarades ne la suivent pas.


Point de vue : Jin Akanishi

Il pleurait. Ses frêles mains tentaient de retenir les larmes qui coulaient, mais elles ne s'arrêtaient pas. Il essayait de continuer à jouer. Je me sentais mal, horriblement mal. Je me détestai réellement. Je m'étais embarqué dans un jeu, mon propre jeu ; Et je ne savais pas qui en sortirait vraiment vainqueur. Y'aura t-il un vainqueur ?
J'étais là, en face de lui, incapable de dire ou de faire quoique ce soit. Malgré ses mains tremblantes, il continuait de jouer, faisant aller ses doigts fins d'une corde à l'autre avec agilité. Je le regardai attentivement libérer toutes ses émotions au travers de la mélodie qu'il jouait.

- Je ... Voilà. Ne dis surtout rien, je sais que c'est nul, finit-il par dire en allant chercher un mouchoir.
- ... Ce n'est pas nul, Kame.
- Tu veux à boire ?, dit-il en faisant mine de ne pas avoir entendu.

Je me levai, le rejoins dans la cuisine, me plaçai bien en face de lui. Il leva ses yeux amandes vers moi. Ils étaient un peu gonflés à cause de ses pleurs. Je lui relevai le menton à l'aide de ma main, le regardai fixement.

- Tu es doué. Encre toi bien ça dans l'esprit.

L'ambiance était étrange. Je me sentais bizarre, mais étrangement à l'aise en face de lui. Mon regard était plongé dans le sien. Nous restâmes ainsi un bon moment. Une larme perla à ses yeux. Je m'empressai de la lui enlever délicatement. Je me perdais un instant dans l'océan vide que reflétait son regard. Je me pris à vouloir le remplir à nouveau. Je me pris à vouloir que ses yeux brillent comme la fois où je l'avais rencontré, dans ce parc. Je me pris à vouloir arrêter de jouer.

- Tu ne veux toujours pas connaître un de mes secrets ?, susurrai-je.
- ... Vas-y, lance toi.

J'approchai son visage du mien, lentement. Il se laissa faire, quelques larmes roulèrent sur ses joues et tombèrent au sol, se fracassant comme du cristal. Nos lèvres se frôlèrent. C'était doux. Nous étions comme figés. C'était comme si le temps avait décidé de nous laisser quelques secondes de répit. Quelques secondes de jeu supplémentaire. Un temps additionnel.
Je fis cesser notre baiser. Il ne bougeait pas, ses beaux yeux prenaient une forme ronde, comme s'il ne comprenait absolument pas ce qu'il venait de se passer.

- Tu vois Kame, ça, c'est un de mes plus lourds secrets ...


Point de vue : Kamenashi Kazuya



Il avait posé ses lèvre sur les miennes. Les caressant comme un papillon caresserait la fleur où il se pose. Je ne savait pas si ce baiser faisait partie du jeu. Même si c'était faux, je profitais de la douce et tendre chaleur qui se dégageait dans le bas de mon ventre. Je me sentais bien, juste pendant quelques secondes.

- Tu vois Kame, ça, c'est un de mes plus lourds secrets ...

Je ne répondais rien. J'étais encore bien trop prit dans mon état de choc. Même si ce geste m'avait plu, je n'en restais pas moins troublé. Je ne m'y attendais pas et je ne comprenais pas pourquoi. Je me sentais perdu, ma main stagnant sur le coin de ma bouche. Le bonheur et l'incompréhension se mélangeaient en moi.
Une main prit la mienne, des doigts se faufilaient dans les miens. Jin me fit m'assoir à côté de lui, sur le canapé. Gardant nos mains liées, il prit la parole.

- Kazu,...je peux t'appeler comme ca?
- Ha..Hai!
- Où as-tu appris à jouer de cette façon?

Son pouce caressait ma main. Il essayait de me mettre en confiance, de m'apaiser.

- Mon frère. C'est mon grand frère qui m'a tout appris. Dis-je timidement.
- Tu as eu un bon professeur. Tu joue très bien.

Je détournais mon regard, je devais vraiment avoir l'air idiot, mais je ne savais pas quoi lui répondre. L'atmosphère était étrange. J'avais l'impression que quelque chose avait changé. Ce n'était peut-être pas le cas, mais c'est ce que je ressentais.

- Jin, ton secret. C'est aussi le mien. Dis-je en ne le regardant toujours pas.
- J'avais cru deviner.

Son pouce se remit à danser contre le mien. Il prit mon visage dans son autre mains et pressa tendrement ses lèvres contre les miennes. Pour la seconde fois, une chaleur se forma dans mon ventre. C'était peut-être du au goût sucré de ses lèvres...

Quand il mit fin au baiser, mes yeux restèrent clos. Il caressa une dernière fois de son pouce mon visage.

- Kazu'..je vais y aller maintenant. Je te rappelle, je te le promet.

Mes yeux étaient toujours fermés. Sa bouche se posa sur le bout de mon nez. Il fit quelques pas et la porte se ferma. Jin venait enfin d'attraper ma main....

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